Toujours imposant, le Vieux Télégraphe 2006 est très épicé et fruité. Il évolue sur une note de cacao, de ronce, de fruit noir, de réglisse et de ciste. La bouche est marqué par un fruit doux et frais, très croquant. La fraîcheur du millésime épouse à merveille la chaleur de ce terroir de la Crau. Superbe ! 18/20
15/20. Belle robe profonde, nez de confiture de mûre, attaque généreuse, tanins solides. Vin charnu, assez ferme en finale pour le moment.
JOHN LIVINGSTONE – £37.60-37
(Tasted in Nov. 2007)
Palate more expressive than nose: grilled pistachio and smoky red frult. Palate of red berry and plum. Evident tannins. 2012-2022
Cela commence presque comme une épreuve de philo : « l’homme est-il une composante du terroir ? » S’en suit un long – et instructif – manifeste sur cette notion si française que bien des spécialistes ont tenté d’expliquer. Les plus curieux ont leur idée sur la question : ils définissent le terroir comme une trilogie : le sol, la climatologie et l’homme. Les autres s’en moquent, pourvu que le terroir soit bon, c’est tout ce qu’on lui demande le soir après une journée de dur labeur. Bref, qu’on y arrive ou qu’on n’y arrive pas, qu’importe. Le terroir c’est ce truc indéfinissable qui fait que le vin est bon. Bien à l’endroit où il prend vie, avec juste ce qu’il faut de soleil et de pluie, de taille et de soins, bien élevé, grâce à la main du vigneron… Ici, le vin répond à l’ensemble de ce petit cahier des charges. Le sol : le plateau caillouteux de la Crau, lieu-dit bien connu de l’appellation Châteauneuf du pape, laisse les vieilles vignes (60 ans en moyenne) s’épanouir dans un sol où les « molasses du Miocène » font de la place à l’argile. La météo ? Une pluviométrie hivernale moyenne (200 mm) suffit à recharger ce type de profil qui ne subit que peu de déperdition. Le soleil fait le reste. Quant à l’homme, les hommes, Daniel et Frédéric Brunier, ils mettent en musique, comme on dit, à l’aide de plusieurs cépages (grenache noir 65%, mourvèdre 15%, syrah 15%, cinsault, Clairette et autres 5%). Châteauneuf est en effet une appellation autorisée à utiliser 13 cépages, un record national. Bref, vous l’avez compris, ce vieux télégraphe est un vin de terroir. Puissant et aromatique, il peut patienter un quart de siècle au moins avant de laisser ses tanins s’arrondir. Certains l’aiment plus jeune… c’est toujours une question de goût.
92 – ($73) Vivid red. Impressively complex bouquet of raspberry, dried cherry, garrigue and flowers. Exotic apricot and floral honey notes come up with air and carry onto the palate, which shows sweet red fruit flavors, a smoky quality and a velvety texture. This very elegant wine is already putting on a seductive show. Finishes smooth, juicy and very long. The juice that goes into this cuvee comes from vines that are at least 50 years of age, with the blend featuring 65% grenache, 15% each of syrah and mourvedre, and 5% cinsault and « divers”.