Millésime après millésime, le vignoble de Châteauneuf-du-Pape ne cesse de nous fasciner par la diversité de ses terroirs, le goût de ses vins, mais aussi par son histoire car son syndicat célèbre cette année ses 100 ans. Oublions l’image d’Epinal véhiculée par les galets roulés, qui n’est que la partie émergée de cette appellation méridionale de la Vallée du Rhône, et concentrons nous sur son sous-sol riche en argile et en safres, véritable réservoir pour maintenir la terre humide, condition indispensable à l’épanouissement du vignoble.
Preuve en est, […] le célèbre domaine du Vieux Télégraphe a eu la bonne idée de […] créer un lieu de stockage où quelques milliers de bouteilles pourront vieillir sereinement une à plusieurs décennies. Un endroit parfait pour explorer les entrailles de l’appellation, car en franchissant la porte qui sépare leur chai de cette cave sous forme de galerie, nous avons été saisis par la fraîcheur et l’humidité qui régnaient dans ce lieu. Une température constante de 14° C tout au long de l’année, avec une humidité digne d’une crayère champenoise. Une cave creusée dans un matériau compact tel un sable compressé d’une densité incroyable et qui n’a nécessité aucune armature pour soutenir les galeries voûtées, à l’image de celles creusées dans le tuffeau dans la Vallée de la Loire. […]
« Il se passe quelque chose d’assez extraordinaire à Châteauneuf-du-Pape »
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LA REVUE DE VIN DE FRANCE – OCT 2019 – SOPHIE DE SALETTES
«PARCELLES ASSEMBLÉES OU ISOLÉES»
Daniel Brunier (Domaine Les Pallières à Gigondas, Domaine du Vieux Télégraphe à Châteauneuf-du-Pape) a attendu de faire connaissances avec les vignes et les vins des Pallières avant de décider que les parcelles ne seraient plus assemblées dans une seule cuvée. «Nos 25 hectares de vignes s’étagent de 200 à 400 mètres d’altitude. Nous avons constaté dès les premières années que les vins du bas et du haut ne s’assemblaient pas harmonieusement. C’est pourquoi nous avons préféfé les séparer à partir du millésime 2007.»
La cuvée Les Racines provient ainsi de vignes centenaires plantées sur les parcelles situées autour du chai, à 250 mètres d’altitude. Ce terroir aux sols argileux, avec des éboulis calcaires, est exposé au nord-ouest : le soleil y arrive donc plus tardivement. Les plus jeunes vignes (une cinquantaine d’années tout de même !) issues des Terrasses du Diables, davantage en altitude, donnent le vin éponym. «Plus on monte, plus la charge en cailloux augments et plus les vins sont tendus. Mais les raisins des parcelles hautes du domaine sont mûrs avant ceux des parcelles basses car ils profitent d’un ensoleillement prolongé.»
15/20. Avec deux hectares de Gigondas, un assemblage en trois tiers (grenache, cinasult, clairette), fermenté à partir de levures indigènes, c’est un rosé à l’expression d’épices douces avec une final safranée.
Cité parmi les incontournables de la Vallée du Rhône Sud
Grande subtilité de parfums dans une bouche élancée, avec un grain soyeux. En blanc, le Clos la Roquète est également une belle réussite. 16.5-17.5
Robert Petronio